Que ce soit pour gagner en masse musculaire, augmenter sa force ou encore prendre confiance en soi, une motivation silencieuse, souvent non exprimée mais profondément influente, se manifeste quand on commence la musculation. Plaire à l’œil, à soi-même, ou peut-être à un idéal fantasmé devient une force motrice pour sculpter son physique. Se muscler pour le plaisir c’est bien, mais avoir un but, diriger ses efforts vers un objectif précis c’est mieux !
Quand on parle d’esthétique physique et de la morphologie masculine, une fascinante connexion se dessine : le lien entre la beauté et la précision mathématique de la conception de la nature. Peu importe où l’œil se pose, le nombre d’or (φ = [1 + 51/2] / 2 ≈ 1,618), qui représente une harmonie mathématique, est présent et captive l’attention. L’être humain est particulièrement sensible à ces proportions et il est tout à fait normal qu’il intervienne dans la recherche de l’accomplissement physique.
Sommaire
La Place du Nombre d’Or
Le Nombre d’Or dans la Nature comme Inspiration
Le nombre d’or se présente comme un paramètre clé, dictant l’harmonie esthétique dans divers domaines. Des galaxies aux coquillages, en passant par les animaux, les plantes, il est présent à toutes les échelles, à tel point qu’à travers les époques, bâtisseurs et artistes s’en sont inspiré pour apporter un équilibre satisfaisant à leurs plus grands chefs-d’œuvre.
C’est grâce au travail du mathématicien Leonardo Fibonacci ainsi que de l’invention de Johannes Gutenberg (la presse typographique), que l’information parvient à circuler entre les artistes, pour qu’ils prennent pleinement conscience de la méthode qui rendait leurs œuvres si esthétiquement attrayantes.
Nombre d’Or, Proportions et Morphologie Humaine
Le nombre d’or trouve une expression particulière dans le corps humain. Os, muscles et proportions s’alignent sur ce ratio mathématique, offrant une symphonie esthétique que les Grecs dans l’Antiquité observaient déjà pour créer certains de leurs travaux, comme la statue d’Athéna du sculpteur Phidias. Cette application intentionnelle du nombre d’or reflète non seulement un idéal artistique mais aussi une profonde appréciation de l’équilibre inhérent à la forme humaine.
Alors que ces proportions, ancrées dans la structure des os restent un aspect constant du physique, la nature dynamique des muscles ajoute quant à elle une autre perspective à cette symétrie. Comprendre ces proportions va au-delà d’une simple appréciation de l’esthétique. Dans le domaine du sport par exemple, le développement des muscles selon des normes spécifiques est souvent recherché pour une performance optimale.
Les Ratios de la Morphologie et Mensurations chez les Hommes
Les Mensurations des Hommes Selon les Standards Grecs
La symétrie est une marque de prouesse esthétique, façonnant l’essence même des physiques musclés. Les racines de ces normes remontent aux efforts pionniers d’Eugen Sandow, souvent considéré comme le premier bodybuilder de l’ère moderne. Au cours de ses années de formation à la fin du XIXe siècle, Sandow s’est inspiré des sculptures classiques de la Rome antique (elles-mêmes largement inspirées des modèles de sculpture grecque), notamment lors de ses séjours en Italie. Les proportions harmonieuses des statues romaines sont devenues le modèle de sa vision du physique idéal.
Par la suite, Steve Reeves, figure légendaire du bodybuilding, a encore affiné la recherche de la symétrie en calculant et soulignant méticuleusement ces proportions après avoir consulté le livre “The Complete Guide to Muscular Measurements” de David Willoughby. Avec son physique sculpté et sa grande compréhension de l’esthétique, il a apporté une précision mathématique à l’art du bodybuilding.
Bien que Reeves ait formulé ces directives pour les bodybuilders naturels, des variations significatives sont inévitables entre différentes personnes, sans nécessairement altérer la symétrie globale. Chacun de nous est unique en raison de sa génétique, possédant intrinsèquement des structures osseuses distinctes. Ces différences jouent un rôle crucial dans la quantité de masse musculaire que nous pouvons développer et dans la manière dont les muscles s’attachent à la structure squelettique, impactant ainsi leur forme.
Atteindre un physique “idéal” nécessite plus qu’une simple utilisation d’haltères ; cela exige une compréhension nuancée de ses propres proportions. Étant donné que la morphologie est influencée par une multitude de facteurs tels que la génétique, le mode de vie et les objectifs personnels, les résultats obtenus peuvent varier. Voici le résultat des mensurations qu’il a pu obtenir pour les hommes :
- Tour de Taille (torse) = 45 à 47% de la Taille (hauteur)
- Tour des Épaules = 1,618 * Tour de Taille
- Hanches = 1,149 * Tour de Taille
- Tour de la Poitrine = 1,2 * Hanches
- Tour de la Poitrine = 6,47 * Poignet faible
- Tour du Cou = Tour de Taille / 1,89
- Tour du Bras Fort Contracté = 2,52 * Poignet Faible
- Tour du Bras Fort Contracté = Mollet Contracté
- Tour de la Cuisse = 1,75 * Tour du Genou
- Mollet Contracté = 1,48 * Tour de la Cheville
Les premiers bodybuilders mettaient l’accent sur les muscles de la chaîne arrière, ce qui représentait environ 75% de leur masse musculaire totale. Leur physique était optimisé pour porter et soulever des charges, étant donné que les plus grands groupes musculaires du corps humain sont les fessiers et le dos. Aujourd’hui, l’attention se porte davantage sur les muscles visibles dans le miroir, c’est-à-dire ceux de la chaîne avant.
Selon nous, il pourrait être pertinent d’appliquer le principe du nombre d’or dans la distribution musculaire entre ces deux plans : 38,2% à l’avant et 61,8% à l’arrière. Toutefois, il est essentiel de considérer ces proportions comme des guides plutôt que des règles strictes. Calculer la répartition de sa masse musculaire de cette manière avec des moyens classiques serait complexe. Une alternative serait l’utilisation de l’IRM. Une approche pratique consiste à équilibrer ses séances d’entraînement entre l’avant et l’arrière, en respectant ces proportions.
Morphologie Homme : Le Calcul
Calculer sa morphologie en tant qu’homme et tous ses ratio actuels et idéaux à l’aide de quelques mesures rapides est très simple :
Si vous êtes un peu plus gras ou maigre, vos ratio peuvent complètement changer en augmentant votre masse musculaire et/ou en perdant du gras.
Le Rapport Taille Épaules
Le ratio taille épaules correspond à la circonférence de la taille divisée par celle des épaules, équivalent à 1/1,618 ou 0,618. En d’autres termes, le ratio parfait est atteint lorsque les épaules sont 1,618 fois plus larges que la taille. Cet indicateur met en avant l’équilibre entre des épaules larges et une taille élancée, contribuant ainsi à sculpter la silhouette en V recherchée, accentuant encore plus une ceinture d’Apollon bien développée.
Pour obtenir des valeurs précises, maintenez le ruban à mesurer horizontalement lors de chaque prise de mesure.
Placez le ruban autour de la partie la plus large des épaules nues, puis au niveau de la partie la plus fine de votre torse, autour de votre nombril pour mesurer la taille.
Par ailleurs, une poitrine harmonieusement proportionnée par rapport aux épaules et à la taille joue un rôle essentiel dans l’esthétique globale. Le ratio taille poitrine est de 1/1,48 et selon ces critères, le ratio épaules poitrine est de 1,1. Pour obtenir des mesures précises, prenez la circonférence autour de la partie la plus large de la poitrine.
Le Rapport Taille Hanches
Le ratio taille hanches correspond à la circonférence de la taille divisée par celle des hanches, équivalent à 0,86. En d’autres termes, le ratio parfait est atteint lorsque les hanches sont 1,4 fois plus larges que la taille.
Placez le ruban autour de la partie la plus large de vos fessiers pour mesurer vos hanches, puis notez la mesure.
De récentes recherches ont démontré que le rapport taille-hanches s’avère être un indicateur plus fiable de la santé d’un individu que l’IMC. On estime qu’au dessus de 0,96 pour les hommes et 0,86 pour les femmes, les risques liés aux maladies cardiovasculaires augmentent. De plus en plus utilisé, non seulement en tant qu’indicateur esthétique, il offre une évaluation rapide de l’état général de certaines populations.
Les Morphotypes Ectomorphe, Endomorphe et Mésomorphe
La théorie des morphotypes a été inventée dans les années 1920 par William Sheldon, un psychologue Américain, dans le cadre d’une étude de criminologie pour établir un lien entre la personnalité et la constitution physique d’un individu. On retrouve cette classification dans plusieurs programmes de fitness pour proposer un entrainement adapté à chaque personne.
Cette théorie a ses partisans et ses opposants, mais force est de constater que l’on observe bien différents types de corps quand on s’intéresse à la morphologie. Tout le monde n’est pas à 100% un type ou un autre, mais une combinaison.
Il est essentiel de noter qu’un morphotype n’est pas prédéterminé génétiquement, mais plutôt la conséquence de choix alimentaires et d’activité physique. Les facteurs génétiques interviennent principalement dans la structure osseuse et les insertions musculaires sur les os.
L’Ectomorphe
Les individus ectomorphes ont généralement une structure osseuse fine, des épaules étroites, des muscles longs et ont tendance à avoir un métabolisme rapide. Ils peuvent explorer des stratégies pour optimiser leur équilibre hormonal en vue de faciliter la prise de muscle.
Équilibrer l’alimentation avec des protéines comme les lectines, qui contribuent à diminuer les effets de la leptine, de glucides et de graisses, tout en augmentant la fréquence des repas et les portions. Un excédent calorique, grâce à des aliments énergétiques et des portions plus importantes favorise la prise de poids et stimule la production de ghréline.
Prioriser des aliments riches en nutriments assure un apport adéquat en micronutriments. Cela permet par ailleurs d’augmenter les effets de la musculation et combiné avec les bons lipides en quantité suffisante, améliore la production de testostérone.
L’Endomorphe
Les endomorphes ont une propension à stocker davantage de graisse corporelle, affichant une silhouette plus arrondie avec des épaules et des hanches plus larges. Confrontés à l’opposé des ectomorphes, ils ont la capacité de synthétiser de la testostérone avec la quantité de gras disponible, bien que cette synthèse puisse être optimisée par une alimentation riche en micronutriments nécessaires.
Toutefois, un défi subsiste : la nécessité de perdre du gras. Les tissus adipeux peuvent convertir la testostérone en œstrogènes, favorisant le stockage de glucides sous forme de gras. Résoudre ce problème permet aux endomorphes de perdre du gras, de gagner du muscle et d’améliorer leurs ratios grâce à la musculation.
Le Mésomorphe
Les individus mésomorphes ont une constitution athlétique avec une structure musculaire bien développée, des épaules larges, une taille relativement fine et une capacité à prendre de la masse musculaire plus facilement. Ce genre d’individu a très souvent un style de vie où ses hormones sont équilibrées et qui lui permettent, en apparence, de faire ce qu’il veut et conserver une telle silhouette.
Bien sure, nous ne sommes pas tous égaux devant la construction de masse musculaire. Le gène ACTN3 joue un rôle dans la fonction et le développement musculaires. Il fournit des instructions pour la fabrication d’une protéine appelée alpha-actinine-3 (AA3), principalement présente dans les fibres musculaires de type II-A ou II-X, responsables des contractions rapides et puissantes sollicitées lors d’activités comme le sprint ou la musculation.
Il existe 3 variations (allèles) de ce gène : RR, RX et XX. L’allèle R permet une plus grande production d’AA3 que la version X, ce qui conduit à des performances musculaires explosives améliorées.
Pour cette raison, il est important de ne pas se comparer aux autres, mais vraiment essayer de se développer soit, en tenant compte de ses propres forces et ses propres faiblesses.
Morphologie Féminine
Pour déterminer la forme de votre corps, vous pouvez utiliser le calculateur suivant :